14 juillet 1989 : prenons la Santé !

 

Quand la Bastille est tombée, il n’y avait à l’intérieur que six prisonniers à libérer. Ils sont aujourd’hui deux mille, rien qu’à la Santé ! Les politiciens et tous les clowns démocrates prétendent célébrer la chute d’une prison. Ils en ont plein la bouche des « droâââts deux l’hôôôme » mais les Bastilles d’aujourd’hui ne les gênent pas ! Nous, si !

Savoir que des êtres humains croupissent derrière des barreaux rend notre vie de liberté surveillée plus insupportable encore.

Comme disaient les massacreurs de 1871 : les révoltés, c’est la canaille ! Eh bien nous en sommes !

ILS VEULENT DE LA COMMERAMORATION ? ON VA LEUR EN FOUTRE !

Pendant que les pauvres vont en taule, les politicards RPR et socialistes financent leurs partis à coups de fausses factures amnistiées. Ces porcs vont claquer 61 milliards de centimes pour le carnaval du Bide-centenaire et la grande bouffe des chefs d’Etat réunis à Paris.

A PROPOS DE DETTE, CA FAIT PAS MAL DE COMPTES A REGLES !

C’est pas la dette qu’on veut annuler, c’est l’économie et l’argent !

Mitterrand va réduire quelques peines ; nous, c’est le malheur organisé qu’on veut liquider ! Commençons par ouvrir les prisons. Le jour anniversaire de la Révolution de 89, Paris sera couvert de flics. Raison de plus pour montrer notre colère ! Depuis que nous avons vu un de nos frères chinois arrêter à lui seul une colonne de chars, nous n’osons plus avoir peur !

CONTRE TOUTES LES PRISONS, DE PARIS A PEKIN, PRENONS LA SANTE LE 14 JUILLET

RENDEZ VOUS A DENFERT ROCHERREAU – 18h

 

Des enragés en pétard

 

 

in Claude Guillon, Pièces à conviction, Paris, éd. Noésis, 2001, p. 131.