1971

Le 27 juillet, à Lyon, le surveillant Collomb est assassiné par un détenu porteur d’une arme reçue dans un colis. Les 21 et 22 septembre, à Clairvaux, Claude Buffet et Roger Bontems prennent en otage l’infirmière Nicole Comte et le surveillant Guy Girardot qu’on retrouva égorgé[i].

Le 12 novembre, René Pleven, ministre de la Justice, signe une circulaire supprimant les colis de Noël pour tous les détenus. L’ancien garde des sceaux Jean Foyer jugea la mesure « absurde et inique ».

La mesure prise par le ministre de la justice entraîne des mouvements de protestation qui ébranlent plusieurs prisons. Entre les 5 et 13 décembre, 540 condamnés de la centrale de Toul montent sur les toits. Ils en sont délogés par les gardes mobiles. Les trois quarts des détenus sont transférés dans d’autres prions. Sous la pression des événements, René Pleven signe une nouvelle circulaire autorisant les familles à faire remettre des colis confectionnés par la Croix-Rouge.


1974

En juillet, des mutineries éclatent dans 11 prisons. Il y a six morts. Le 7 août, le conseil des ministres adopte les principes de la nouvelle réforme pénitentiaire.


1983

En janvier[ii], éclate une série de mutineries liées à la lenteur de la mise en place des réformes annoncées, surtout concernant les parloirs libres.

Le 15 janvier, 41 détenus du bâtiment D4 de Fleury-Mérogis se taillent les veines, pendant les promenades de l’après midi.

Le 19, 300 détenus des Baumettes, occupent les toits pendant plus de deux heures. Ils n’en partent qu’à l’arrivée des CRS.

Le 20, à Nîmes, une cinquantaine de prisonniers refusent durant une heure de regagner leur cellule à l’issue de la promenade. Le même jour, les 180 détenus de Melun font la grève des ateliers en solidarité avec ces mouvements de prévenus.

Le 21, refusant de se rendre au parloir, une trentaine de prisonniers de Bastia se rassemblent dans la cour pour manifester.

Le 22, un mouvement similaire est mené durant une heure dans la Maison d'Arrêt de Nice.


1985

En mai[iii], à Fleury-Mérogis, des détenus saccagent la bibliothèque, les parloirs et la pharmacie. A Bois d’Arcy, il y a une automutilation et un suicide.

Le 14 juillet, une quinzaine de détenus de Chaumont montent sur les toits[iv] et à la prison Saint-Paul de Lyon, une vingtaine de mutins saccagent l’établissement[v]. Le Dauphiné Libéré titre le lendemain : « Coup de sirocco sur la prison Saint-Paul ».


1987

Les 12 et 13 novembre[vi], à Saint-Maur, 400 détenus prennent en otage le directeur, neuf gardiens et deux enseignants. Ils protestent contre l’isolement. Les « meneurs » sont jugés en avril 1990.

En juillet, à Fleury-Mérogis, les femmes commencent un mouvement contre les conditions de détention