Bunia : les détenus brûlent les portes de la prison centrale

Selon Radio Okapi, des prisonniers ont mis le feu aux portes de la prison centrale de Bunia en signe de protestation contre la suspension des audiences publiques décrétée par le Tribunal de grande instance

Kinshasa , 14.10.2004 | Society

Le district de l’Ituri dans la province Orientale continue à demeurer une zone à haut risque. Outre les « seigneurs de guerres » qui s’affrontent ça et là plongeant la population dans la désolation, c’est le tour des prisonniers de se révolter. Des agitations sont signalées à la prison centrale de Bunia, chef-lieu du district de l’Ituri, il y a cinq jours consécutifs.

Selon Radio Okapi, les prisonniers ont mis le feu aux portes de la prison en signe de protestation contre la suspension des audiences publiques décrétée par le Tribunal de grande instance. On ignore le mobile qui a poussé le Tgi de Bunia à prendre une telle mesure de suspendre des audiences publiques.

Au sujet de ce mécontentement des détenus émaillé d’agitation, le directeur de la Prison centrale de Bunia, Laurent Ekesini, contacté par la radio de la mission des Nations Unies au Congo (Monuc) a confirmé l’information. « Les agitations proviennent d’un arrêt des audiences publiques au tribunal de grande instance de Bunia », a-t-il déclaré. Le Directeur de prison a, par ailleurs, indiqué qu’il est difficile ce dernier temps de gérer les détenus dans la prison étant donné que les policiers affectés à ce poste n’ont ni armes ni matraques pour assurer de l’ordre. « Ce manque d’outils de travail sur fond d’agitation des détenus constitue un grand danger et pour les policiers et pour le directeur de prison y compris tout le monde qui travaille au sein de ladite prison », s’est-il inquiété.

C’est une façon de tirer une sonnette d’alarme auprès de la haute hiérarchie pour que la situation soit vite maîtrisée. Il ne faut pas attendre la mort d’homme pour prendre des mesures sécuritaires après. La sagesse humaine enseigne que mieux vaut prévenir que guérir.

| L’Avenir/Octave M. Luamuele